04- Le four banal et l’écu de France

LA RUE DE CHOUARD

Autrefois « le Grand chemun de Melun » qui menait vers le nord, peur-être vers l’abbaye Notre-Dame de Jouarre, d’où peut-être, son nom déformé.

 

LE  FOUR  BANAL ET  L’ECU  DE  FRANCE

Déjà de nombreux impôts

Au Moyen-Âge, les paysans doivent verser plusieurs sortes d’impôts au seigneur, parmi lesquels : « les banalités* », c’est-à-dire l’obligation d’utiliser le four, le pressoir et le moulin du seigneur, contre redevances.

Les villageois se sont souvent élévés contre cette obligation , préférant bâtir leur four, leur moulin ou leur pressoir eux-mêmes, ce qui était interdit.

La révolte contre les impôts

C’est ce qui se passe à Larchant. Un arrêt du parlement de 1350 confirme le droit de banalité de « Messieurs du Chapitre », contre un particulier qui avait fait construire un four dans sa maison. Ce ne fut pas le seul procès, les habitants refusant devoir payer pour utiliser le four du seigneur.  En 1583, il faut payer 4 deniers pour faire cuire un pain.

L’Ecu de France

L’Écu de France était une ancienne hôtellerie (la maison derrière vous), dans le triangle formé par la rue de Nemours, la ruelle du Four et la rue de Chouard
 Elle est mentionnée dès le 15e sièecle et occupée successivement par Guillaume Coquillard (ancien hôte de l’Image Saint-Jean), en 1513. L’auberge a été endommagée en juillet 1632, par suite de l’incendie du four banal, provoqué par le boulanger. Puis nous y trouvons Charles Paillard en 1655, Charles Grapperon en 1679, et Pierre Léguillon, son gendre, Claude Chevillard, qui était serrurier-maréchal.

*Le mot « banalités » est formé à partir du mot « ban » qui signifie « pouvoir de commandement ». le mot « banlieue », à l’origine, désigne les quartiers jusqu’à une lieue de la ville et sur lesquels s’exerce « le ban », c’est à dire les droits du seigneur.

 

La maison du four banal avant sa restauration

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’écu de France dans les années 90